SALAVDOR DALI

J'ai vu plein de photos de Salvador Dali, mais aucune ne trahit un sentiment de bonheur ou de joie. Ce maître absolu n'avait pas l'air heureux. 

Que se passa-t-il au plus profond de son âme ? S'est-il perdu dans ses fantasmagories ?

Illustra-t-il malgré lui la fable de "La poule aux oeufs d'or" ? Victime de la cupidité d'un monde surréaliste ?

Avait-il du mal à gérer ses traumatismes de l'enfance et de l'âge adulte ?  

                                                                               YAN ERDER   HUILE/TOILE  

Dali se promenait les jambes nues dans l'atelier où il passait le plus clair de son temps, carrément au charbon pour produire une oeuvre magistrale qui allait le rendre célèbre, mais à quel prix ? 

L'approche de Julien Waken du maître Salvador Dali était faussée dès le départ par cette forme d'excentricité médiatisée à l'américaine, voire mise en scène continuelle qui dissimulait un tout autre homme resté incompris, un être génial doté d'une grande sensibilité, mais fragile, et même trop fragile, et aussi submergé par cette souffrance d'âme qui est l'apanage des grands maîtres la plupart du temps. 

Salvador Dali avait conseillé aux artistes d'apprendre d'abord la technique des anciens Maîtres, de recopier des tableaux pour ensuite acquérir la maîtrise de faire ce qu'on avait envie de faire, c'est ce que j'appelle la liberté de créer, non de faire n'importe quoi ou de rester dans le style académique. Il faut donc avoir acquis une bonne maîtrise et technique pour créer et reproduire ce que notre imagination voit. Finalement, c'est l'aboutissement de longues années de travail, de remise en question, etc. La récompense est de parvenir à faire tout ce que l'on veut et dans tous les domaines, le travail devient alors agréable et passionnant et ce sentiment se transmet, il y a une âme dans ce que l'on fait. C'est aussi un activateur de conscience. C'est ça, « la reconnaissance », et non des avis de personnes qui décident qui passera la porte ou pas. On retrouve dans les comité de lecture des maisons d'édition un panel de personnes qui jugent un ouvrage tout en étant incapables d'en produire un, j'ai été jugé par ces gens et j'ai gardé la virulence de leurs propos dans mes notes. Les incapables sont souvent méchants, acariâtres ! C'est aussi ça, la reconnaissance, surtout s'ils publient des daubes! C'est une façon indirecte et très maladroite de reconnaître notre talent ! 

Dali, le jouet à moustache et le plan à l'américaine ? 

Dali ne se mettait pas en scène tout seul, tout un staff le préparait à tenir un rôle sur mesure devant le petit écran, c'est un phénomène récurent donc couramment utilisé, ils lui avait collé le masque burlesque de l'artiste à moustache, un fou excentrique, Dali était alors peut-être devenu l'image trompeuse d'un pantin au génie indiscutable dont des mains invisibles tiraient les ficelles pour l'agiter face aux médias qui en faisaient leurs choux gras. Il est possible que cette image qu'ils donnaient de lui était le prix de sa réussite « laisse-nous te ridiculiser, on te paiera pour cela et tu seras célèbre», c'est peut-être pour cette raison que cette image de lui-même n'était jamais que celle d'un clown qui ne souriait jamais. L'a-t-il accepté ? Il avait sûrement de bonnes raisons, mais comment vieillir avec ça ? je me pose la question. Peut-être parce que l'on ne sait rien de lui. Faut-il encore appeler « art » des transmutations d'œuvres  en billets de banque ?  Ces gens du monde des arts et du business avaient besoin des génies pour réussir ce coup de maître puis des personnages frustrés avides de vengeance les ont remplacé pour enfin dégénérer dans un nihilisme contemporain absolu. Est-ce la la vérité dissimulée derrière un personnage excentrique ? 

Dali était selon Julien Waken bien plus qu'un produit déguisé. S'il était resté ce peintre de génie du début dans l'anonymat, le système - à qui rien ni personne n'échappe - l'aurait-il  exploité après sa mort ?


Yan Erder eut soudain cette idée saugrenue de peintre Dali, mais tournant le dos au public, le regard perdu sur une mer vide, émeraude, calme et une plage bondée de vacanciers que Salvador regarde à distance, seul et en paix après une vie de labeur, riche mais malheureux et déçu... et même terriblement blessé au plus profond de lui-même voire trahi par ceux et celles qu'il a aimé et en qui il plaça sa confiance ? .... 

                                                           PEINTURE DE YAN ERDER  HUILE/TOILE 2025

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