Non, les abeilles ne chantent pas            « Love me, please, love me ».

Il fallait que je fasse des expériences pour comprendre ce monde, et j'en ai fait durant ma vie bien sûr, mais elles ne se sont pas toutes déroulées comme prévu. C'était pourtant  une des meilleures façons d'apprendre, de faire des découvertes pour comprendre le fonctionnement du monde, son énergie primale, vitale, mais aussi les gens. C'était le but. Et c'est justement à ce moment que la nature m'a donné la première leçon de ne pas le faire dans un but cupide ou lucratif, mais bien animé d'une volition mentale désintéressée, avec une saine curiosité, bref, mieux valait-il être animé de belles et bonnes intentions, car ces éléments développent aussi la créativité. On observe et l'on réfléchit à mesure que se présentent des problèmes, il y a toutes sortes d'obstacles sur ce chemin, on pourrait même dire que c'est une bonne façon d'aborder le processus scientifique qui nous met sur toutes sortes de pistes. Et ici, la Prudence, qui est une des quatre vertus cardinales, s'impose. 

C'est donc très enrichissant. Mais l'enfant ne sera pas toujours compris. J'ai souvent entendu dire dans mon dos : « Mais qu'est-ce qu'il est encore en train de faire, là ? Décidément, il n'est pas comme les autres ce petit ! ». Je découvrais quelque chose de neuf en moi en tapotant sur les touches du piano droit dans le hall d'entrée de la maison, mais un beau jour, le piano avait disparu… 

On ne peut pas dire que mes modestes recherches d'enfant ont renforcé les liens familiaux, bien au contraire, et il en allait de même en demandant sans cesse "Pourquoi ceci "ou "pourquoi cela" à tout bout de champ et je me souviens que le fait de mélanger du sucre à de l'anti-herbe sous une boite de conserve vide pour y mettre ensuite feu le lendemain de Noel, n'a pas vraiment arranger les choses, car le nuage de fumée était resté en suspension dans l'air occultant la rue, quant à la boite, elle avait abouti sur une vitre. C'était un jeu, et le fait de ne jamais recevoir d'explication ne faisait que renforcer ma détermination.

On en arrive ainsi, à force de ne jamais recevoir de réponses à nos questions, donc de ne pas recevoir l'éducation qui nous convient, à émettre aussi bien des doutes que des hypothèses sur ce monde et sur la nature profonde de ses occupants !

Je n'ai donc pas osé m'intéresser à l'apiculture lorsque l'instituteur nous parla des abeilles. Non seulement faute de moyen, mais peut-être parce que les ruches existaient déjà. On y élevait des abeilles mellifères pour ensuite exploiter et vendre tous les produits de la ruche. L'instituteur m'avait donné la leçon sans le savoir ce jour-là, car l'idée de les sédentariser pour optimiser le commerce du miel ne me plaisait pas, surtout qu'il m'avait répondu que le miel produit par les abeilles était la nourriture pour la colonie entière et qu'en plus, leurs ressources sont rares en hiver sans parler des menaces et des dangers existants.

Facebook et Internet furent aussi des expériences, bien qu'ici, le fait d'avoir étudié la psychologie sociale m'aida considérablement. Les leçons me tombaient dessus comme s'il pleuvait des petits obus ! Des milliers de curieux visitaient les sites Web sans jamais se montrer, pas la moindre interaction, rien. Il faut croire que c'est dans la communauté scientifique que la coopération est essentielle.

Ce qui m'avait inspiré un livre sans concession, une sorte de thérapie efficace qui allait devenir un véritable blindage abritant un radar efficace. 

Et non, les abeilles ne chantent pas « Love me please love me » et les chercheurs ne sont pas tous des chasseurs de trésor, mais la nature n'allait pas tarder à se venger en voyant des hommes s'acharner à briser son hexagone provoquant à la longue la rupture de l'équilibre vital, de l'union entre l'esprit et la matière, entre l'actif et le passif, la rupture entre le monde d'en haut et celui d'en bas. 

Les leçons de l'instituteur sur les abeilles résonnent encore dans mes oreilles comme les cloches de Corneville, une légende tragi-comique du XVe siècle, en pleine guerre de Cent Ans, les Anglais pillèrent l'abbaye de Corneville et  chargèrent le trésor et les cloches dans une barque qui chavira à cause de leur poids. 

L'homo sapiens vole le miel pour le vendre, les ruches deviennent des camps de travail, de même qu'il vole le lait pour le vendre, bref il vend tout y compris lui-même. La cupidité est dans tout, partout, dans l'indifférence générale. Les prédateurs rôdent sans cesse autour de la ruche, certains insectes s'infiltrent mais sans faire trop de dégâts, des oiseaux font des trous dans la ruche pour dévorer les abeilles, c'est le syndrome du coucou, des ours détruisent les ruchers pour manger le miel, des rongeurs grignotent les rayons en déposant leurs excréments et leur urine qui contaminent les réserves destinées aux abeilles. Les frelons et les guêpes y construisent aussi leurs nids et dévorent les abeilles, même en plein vol. Les meurtriers sont dans la ruche. Et à l'extérieur, les homos sapiens fabriquent des produits chimiques toxiques qui polluent et empoisonnent leur environnement pendant que des vandales renversent les ruches et utilisent des insecticides pour les empoisonner !  Et forcément, on parle de l'extinction d'une espèces rare...

 "En 2013, grâce aux travaux du professeur Bhushan Lal Karihaloo et de son équipe, nous avons obtenu une réponse convaincante à la question de la forme hexagonale des alvéoles. Cette découverte met en lumière la remarquable ingéniosité des abeilles et leur capacité à résoudre des problèmes géométriques complexes de manière naturelle. Elle nous rappelle également que la nature elle-même est un professeur inépuisable, nous offrant des leçons et des énigmes qui continuent d'inspirer notre compréhension du monde qui nous entoure." / Apiculture by Marie CHATARD


N'étant ni marchand de miel ni boutiquier en ligne, je ne partage plus rien avec des personnes qui ne m'ont rien demandé ou qui ne comprendraient pas ce qu'on leur raconte, ce qui ne ferait que les embrouiller voire pire.

C'est une qualité rare de partager, d'échanger, d'entrer en contact, mais tout dépend de la qualité et de la valeur de ce que l'on partage et avec qui. On sait qu'à peine 2% des internautes publient des contenus que 98% lisent et consomment dans l'anonymat…Il y a rarement des commentaires sur des sujets sensibles ou délicats voire pas du tout et ces sites meurent lentement dans l'indifférence générale, le monde étant habitué à marcher dans des ruines, ça ne dérange plus personne...

Je passe le vol de données, de contenus, les piratages, les plagiats (même dans certains doctorat ou mémoires, c'est facile avec l'intelligence artificielle ) et le cleptoparasitisme dont bon nombre d'auteurs sont trop souvent victimes sans s'en rendre compte comme le jardinier n'imagine pas le rat en train de creuser une galerie sous sa serre pour lui manger ses légumes. Ces données font l'objet d'un pillage systématique sans que leurs sources et leurs noms n'apparaissent jamais, ce qui est intolérable. Il y avait au Moyen Âge, des hordes sans foi ni loi, qui profitaient du chaos des guerres pour voler, piller, violer, on les appelait les "routiers"...  Les frelons sont entrés dans la ruche ! 

La citation de Jean Rostand "Il est dans la tolérance un degré qui confine à l'injure" illustre bien ce paradoxe qui aboutit à une forme de mépris insultant. C'est comme si l'on offrait des cadeaux à des gens qui les foulent à leur pieds dans la boue de l'indifférence. Il fallait tout de même se douter que si certains pouvoirs libèrent les pires instincts, tous ces méfaits impunis ne feraient qu'aggraver la situation dans le chaos.  

Si nous entrons bel et bien dans un nouveau paradigme, il serait bon de revoir ces données  en espérant  bien sûr qu'il ne s'agisse pas d'un ravalement de façade destiné à  améliorer les accessoires visibles sans que la structure de l'immeuble change.  Ce sont les cataclysmes qui vont pourtant s'en charger.

Mais il est possible aussi qu'en ne respectant pas ces anciens préceptes consistant à ne rien donner aux personnes qui n'ont rien demandé, on se prépare sinon des épreuves, pas mal de difficulté et d'incompréhension. Ceci étant, malédiction sur ces "routiers" sans foi ni loi , les prédateurs de la ruche !  

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A dans une autre vie, peut-être ! 

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